Baromètre national sur la data et l'IA dans les territoires
Cet observatoire Data Publica est une organisation à but non lucratif. Chaque année, il produit un baromètre dédié au monde territorial et bénéficie du soutien de la Banque des territoires, membre associé du CNER, le groupe La Poste, Orange. Il a également pour partenaire La Gazette des Communes. L’enquête est réalisée par l’Institut Ipsos.
289 collectivités ont été interrogées entre juin et juillet 2024.
L’usage de la donnée
L’enquête montre que les données sont utilisées par les collectivités dans l’administration et la gestion interne (59 % des collectivités) et la transition écologique :
- Gestion de l’énergie et de l’éclairage public (58 %). Cet usage est celui qui progresse le plus par rapport à l’année précédente (44 % en 2023) ;
- Mobilité (55 %) ;
- Gestion de l’eau (46 %) ;
- Gestion des déchets (40 %).
Le pourcentage de collectivités ayant engagé au moins un projet data au cours des deux dernières années progresse de façon significative en deux ans. En moyenne, le total passe de
41 % en 2022 à 65 % en 2024. Concernant les communes de moins de 3 500 habitants ayant engagé au moins un projet data passe de 7 % à 42 % en 2 ans !
Améliorer la qualité du service public est très clairement la priorité des collectivités lorsqu’elles utilisent des données (pour 73 % des répondants).
Une IA plébiscitée, mais freinée par un manque de compétences
Mi 2024 plus d’une collectivité sur deux (51 %) annonce avoir soit déjà mis en place ou testé un système d’intelligence artificielle (36 %), soit vouloir le faire dans les douze prochains mois (15 %).
L’IA générative est le système qui progresse le plus en 2024 dans les collectivités pionnières avec 52 % d’utilisation. C’est encore plus vrai pour les usages liés à la gestion administrative : 74 % des collectivités qui utilisent ou qui veulent utiliser l’IA pour des usages internes indiquent recourir à l’IA générative.
Pour l’IA comme pour la data, le manque de compétences est un enjeu fort pour les collectivités. 63 % d’entre elles considèrent même que c’est l’obstacle principal et ce chiffre est quasiment équivalent d’une strate ou d’une catégorie de collectivités à l’autre (63 % des communes et 67 % des régions par exemple). Seules les métropoles (38 %) ne placent pas la question des compétences en tête des obstacles à la diffusion de l’IA.
Des enjeux importants liés à la confiance sont mis en avant. 47% des collectivités considèrent qu’un manque de confiance dans les systèmes d’IA est un frein.
La question de l’accès aux données nécessaires (et de qualité) qui n’est placée qu’en 6ème rang des obstacles par l’ensemble des collectivités, remonte au 3ème rang (38% chez celles qui ont engagé les premiers tests).